Tours Chantereyne – Cherbourg-en-Cotentin (50)

Dans le cas des quatre tours de la résidence Chantereyne, celles-ci sont situées à la frontière entre la ville et le port – militaire et de plaisance – soit entre terre et mer. Elles sont idéalement placées dans la ville et pourtant, le quartier ne profite pas de cette situation urbaine et des espaces libres entre les tours. Visibles depuis de nombreux points hauts de la ville, elles ne sont qu’un repère visuel pour les cherbourgeois, et un « perchoir » pour les habitants qui peuvent profiter d’une vue sur la mer et la ville depuis leur balcon.

La première idée qui se dégage est donc de traiter le pied des tours et les accès d’une part mais aussi les espaces libres entre les tours, actuellement engazonnés d’autres part. Il est primordial de transformer l’image de ce quartier, le redynamiser et proposer aux habitants des espaces qu’ils auraient à cœur de s’octroyer. Quelques plantations supplémentaires, aires de pique-nique avec barbecues, jeux de topographies, zones de repos et de jeux sont aménagés dans le cadre du projet et peuvent être fédérateurs d’échanges et apporter une certaine convivialité et, pourquoi pas, attirer les populations des quartiers voisins, créant ainsi une mixité sociale.

Les tours sont entièrement revêtus d’un « manteau » isolant dans le cadre du projet, arborant des teintes claires blanches et grises, d’aspect solide, en béton ou ITE peint évoquant les teintes majoritairement claires des bâtiments de Cherbourg mais aussi la minéralité du sol, c’est le côté « Terre ».

Le côté « Mer » se traduit par l’ajout de « boites » en façades. Réalisées en bardage métallique contemporain de teinte bleu irisé et bleu-nuit, elles évoquent la teinte des flots mais aussi l’environnement portuaire où l’on peut voir des containers éparpillés ici et là. Disposées de façon aléatoire sur les façades, au même titre que les containers sur le port, elles deviennent un œil sur la ville.

Les façades sont lissées en gommant les différences de nus qui existent actuellement sur une même façade par un complément d’isolant pour les façades les plus en retrait. De cette manière, les tours arborent un côté très graphique dans leur traitement, qui sera renforcé lors d’ouvertures et fermetures de volets par les habitants. Seules les « boites » semblent émerger des tours, donnant l’illusion qu’elle sont encastrées sur les façades.